jeudi 28 novembre 2013

Pas d'erreur c'est Lesieur !

Parfois même moi je me demande d'où me viennent certaines inspirations !
(là c'est vraiment le cas de le dire)  

Je vous laisse regarder les deux premières pub pour Lesieur.

Puis un petit spot plein de finesse dont la chute est un détournement du fameux slogan "Lesieur" ...




vendredi 22 novembre 2013

Concerto pour transistors (I)



Vous comprenez pourquoi, à partir de 13h,  je rentre dans un état second.
(pour les infidèles lecteurs : lire les chapitres précédents)

Je dois diffuser après les infos, l’émission d’Eric Lipmann : « Concerto pour transistors»



Le mécanisme de l’émission est presque le même que celui de l’émission d’André Verchuren, même si la musique est légèrement différente.

L’émission est pré-enregistrée et compte tenu de sa durée, une heure trente, elle s‘étend sur deux bobines.
La première, longue de 730 mètres, assure 13h/14h et la deuxième, plus petite, est pour la dernière demi-heure restante.

Contrairement à la bobine de Verchuren qui est divisée en 10 plages et ne contient que les annonces de disques que nous diffusons en direct, celle-ci est constituée de l’intégralité de l’émission. Les interventions d’Eric Lipman et les extraits musicaux qu’il a soigneusement choisis ne représentent que 3 plages nous permettant de diffuser en direct  les écrans de publicités.

A la fin dans cette grande bobine nous enchaînons sur un écran de publicités, les informations, un autre écran de publicités et l’envoi de la petite bande pour la dernière demi-heure.

Donc un peu après 12h30, lorsque le journal prend sa vitesse de croisière, je quitte rapidement ce studio pour aller installer  «Lipmann» qui est diffusé depuis celui d’en face.

Là, je sors la bande de 730 mètres de sa boite et elle me tombe en perruque entre les jambes ! Elle n’était pas assez serrée. Même cause, même effet que dans le "Chapitre RTL" !  Mais la grosse différence est que nous sommes à 20 minutes de l’heure de diffusion ! Je manque de défaillir.

J’appelle au secours tous les techniciens alentour. Et là nous sommes tous comme à la chaîne. Depuis le plateau droit du magnéto, celui qui réceptionne la bande, jusqu’au bout du couloir quelques dizaines de mètres plus loin, nous somme tous, scotch et ciseaux à la main, entrain de défaire les nœuds. C’est une vision d’horreur. Au fur et à mesure que progresse notre travail collectif, je rembobine. Nous avons réussi à sauver 40 minutes, sur les 53 minutes originelles.
On doit donc meubler le premier quart d’heure. La speakerine (on appelait comme cela les liseuses de pubs) annonce qu’on retrouve bientôt Eric Lipmann et on passe un disque de secours.
Pendant ce temps, j’essaye d’isoler un « Bonjour » sur ce qui reste de la bande pour pouvoir enchaîner l’émission.   

C’est bon, je suis prêt et c’est parti.

Aucun auditeur ne s’aperçoit de quoi que ce soit, si ce n’est Eric lui-même, qui déjà m’appelle au téléphone !

vendredi 15 novembre 2013

Les banques sont-elles aux mains des juifs ?



Attention :  Les préjugés sont dangereux et les idées préconçues sur les juifs, entre autres, nourrissent l’antisémitisme.

Qui  n’a jamais entendu ces poncifs :
"L’argent est  exclusivement entre les mains de juifs. D’ailleurs ils contrôlent le monde de la finance puisque les banques leur appartiennent ! "



Est-ce la vérité ?


Avant de répondre à cette question, j’aimerais vous replonger dans une scène (ou la faire découvrir à ceux qui ne l’ont jamais vue) du merveilleux premier film de Claude Berri : « Le vieil homme et l’enfant » dans lequel il répondait à une question similaire : Les juifs sont ils reconnaissables à leur nez ?




Maintenant à la question antisémite  : Les banques sont-elles entre les mains des juifs ?

Je répondrais :  très peu d'entre-elles.

En tout cas bien moins que celles qui sont entre les mains de l'Eglise Catholique et qui sont dirigées par des abbés.

Quelques noms au hasard  ?

- l'abbé Céheu,
- l'abbé Céhi, 
- l'abbé Cépé 

et le plus célèbre de tous : L'abbé Ennepé !!

Alors prenez garde en général, de certains types mal attentionnés qui affirment n'importe quoi,  et en particuliers des stéréotypes !!


vendredi 8 novembre 2013

Une petite compil'



Toujours dans l’émission de Dumas. Le technicien me demande d’évaluer la durée restante de la chanson en cours de diffusion.

La tête ailleurs comme souvent, je me penche sur le disque et au lieu d’appuyer sur la petite lumière située au bord du plateau, pour éclairer le disque, je soulève carrément le bras de la platine. Silence subit dans le studio et sur l’antenne. Je réalise en un éclair mon geste et je relâche le bras immédiatement, qui retombe lourdement sur le vinyle.

Ca fait tout de suite professionnel !



Tout comme, lorsque le technicien envoie à nouveau les quatre pubs de l’écran précédent parce que j’ai oublié de changer les cassettes contenues dans les lecteurs.



Et également, lorsque le journaliste dit :

- Bonjour Albert Simon, alors quel temps prévoyez-vous  pour aujourd’hui ?

Et que le magnéto qui doit diffuser la réponse d’Albert, comme si ce dernier était en direct, est réglé sur la vitesse de défilement rapide, alors que c’est sur la vitesse lente qu’il a été enregistré. Conséquence, il a la voix de ceux qui viennent de respirer de l’hélium*.



Dans un autre registre : Un jour, Jacques David, en prévision du remplacement d’un réalisateur qui part en congés dans quinze jours plus tard, me demande de venir vendredi et samedi prochains assister aux  émissions du petit matin. Elles sont tout à fait différentes de celles que je réalise déjà le dimanche. En outre, elles  démarrent une heure plus tôt !

Raison de plus pour verrouiller mes connaissances.

Je me lève donc à quatre heures.

L’après-midi, à moitié dans le gaz, je suis à mon bureau, où je prépare l’émission de samedi. Jacques David passe sa tête par la porte entrouverte et me demande si je peux le dépanner exceptionnellement le lendemain samedi, pour la tranche horaire 11h à 12h car un autre réalisateur est absent. J’acquiesce, mais ne percute pas.

Le lendemain, je me relève à 4h pour assister comme convenu à l’émission du samedi.

A 9 heures je suis décalqué de fatigue et je décide de rentrer chez moi faire une sieste.

Ma prochaine émission étant dans la tranche horaire 17h30/19h. je mets mon réveil à 16h et débranche le téléphone. J’ai simplement oublié la demande exceptionnelle de Jacques David pour l’émission de 11h à 12h !

Le chef d’antenne a donc entamé le tome deux de ses rapports me concernant.



Du coup, sa colère passée, Jacques David décide finalement de ne pas me confier ces deux émissions du petit matin. Je vais pouvoir dormir dans mon lit, et non pendant mon boulot ! 


Voici à titre indicatif mon emploi du temps certains dimanches :



5h58 :  Indicatif d’ouverture de la chaîne

6h / 6h30 : André Verchuren

6h30 / 9h30 : André Dumas



11h30 / 12h30 : Pierre Péchin

12h30 / 13h : Europe midi dimanche

13h / 14h30 : Concerto  pour Transistor  - Eric Lipman

14h30 /  17h30  : Daniel Patte.



19h / 19h30 : Europe soir

19h30 / 22h : Goliath

22h / 1h : Christian Morin

1h05 Indicatif de clôture de la chaîne



Soit une journée de 16H30 de boulot !

Pas étonnant que je fasse des conneries.




*  Les plongeurs sous-marin pour pouvoir descendre à de très grandes profondeurs, remplacent l’air comprimé qu’ils ont habituellement dans leur bouteille, par un mélange à base d’hélium. De retour à l’air libre, lorsqu’ils parlent, ils ont une voix de personnages de dessins animés.

vendredi 1 novembre 2013

Gainsbourg , un peu escroc ?



Je vais encore une fois faire de la psychologie de comptoir à 2 balles, mais je pense que si Serge Gainsbourg s’autodétruisait c’est surement aussi parce qu’il n’avait pas une grande estime pour lui-même.
A ses propres yeux, il n’avait aucun talent dans les « Arts majeurs » comme, par exemple,  la peinture, domaine dans lequel  il aurait aimé être reconnu (déjà par  lui-même), et il réussissait dans des arts qu'il considérait comme mineurs et qu’il a abordés un peu à la légère, en méprisant l’inculture de ses fans.  Je crois qu’il se reprochait au fond d’être le roi des fourmis.
Ses emprunts littéraires, comme ses emprunts musicaux, qui  ont servi de matière première à l’écriture de certains de ces tubes  et pour lesquels les gens l’ont énormément encensé, n'ont pas dû l’aider à se regarder dans une glace. Il connaissait le dicton  : "Dis moi par qui tu es aimé et je te dirai qui tu es ! ".
Et pour lui, être reconnu par des gens qui ne démasquaient pas ses secrets de fabrication, ne l’aidait pas à avoir une haute opinion de ses flatteurs, ni de lui-même. D’où sa descente progressive aux enfers.
Moi  qui ne suit que très moyennement cultivé, je me demande toujours, lorsque j’entends une très jolie chanson de lui, si elle est vraiment originale ou si, encore une fois, il a été plus fort que moi pour dénicher une source qui m’est inconnue !
Mais en dehors de mes conclusions tout à fait personnelles, voici quelques témoignages musicaux objectifs.


En 1964, il réalisé un disque tout à fait original et très différent de l’ensemble de ses albums précédents. Certains se demandent même d’où vient cette inspiration subite.
D’après son « ami » Guy Béart, bien avant que Gainsbourg ne le traite de "blaireau", quand ce dernier  se défendait de participer à un art mineur, en écrivant des chansons …  



« Gainsbourg aurait pris des musiques d’Olatunji et les aurait copiées et enregistrées sous la direction d’Alain Goraguer, note pour note, en écrivant son texte français, et il les aurait signées, y compris la musique qui n’est pas de lui ! » (extrait de son livre « Je Chante ! » n° 24, p43)

Mais qui est Batatunde Olatunji ? Et surtout qui le connaît  ?


Revenons en 1960. Batatunde Olatunji  est un percussionniste et activiste Nigérian. Il enregistre aux USA l’un des premiers albums de World music produit dans ce pays :  «Drums of passion » Le succès est immédiat et colossal : 5 millions d’albums vendus !
De retour d’un séjour aux  Etats-Unis, Guy Béart rapporte ce disque dans ses bagages et contribue à le faire connaître dans le milieu de la production française.
Akiwowo (Chanson du cheminot)  est la première plage de cet album. Elle sera repise sous le nom de « New-York USA » par Serge gainsbourg. Olantunji, dont le nom n’est mentionné nulle part sur ce disque, attaquera Gainsgbourg en justice et, pour une fois, le procès sera perdu par le plagiaire.
Je vous laisse écouter les 2 versions …



(Les gagnants de la semaine dernière sont donc : Brigitte G (comme le point) et Jean Yves L. )

 
Si Gainsbourg a eu l’honnêteté de signer Chopin pour  "Jane B" et "Lemond Incest" et Brahms pour "Baby alone in Babylone", il a parfois signé des morceaux et touché des droits d’auteurs en pillant de célèbres compositeurs trop morts pour se défendre !!



C'est un jour en entendant ce morceau ci-dessous, que le doute s'est instauré chez moi ...






Je n’étais pas le seul à l’avoir démasqué. 
Voici, entre autre, car depuis en faisant une recherche sur Google avec comme mot clé "Gainsbourg plagiaire", j'en ai trouvé un grand nombre, un lien édifiant :