vendredi 1 novembre 2013

Gainsbourg , un peu escroc ?



Je vais encore une fois faire de la psychologie de comptoir à 2 balles, mais je pense que si Serge Gainsbourg s’autodétruisait c’est surement aussi parce qu’il n’avait pas une grande estime pour lui-même.
A ses propres yeux, il n’avait aucun talent dans les « Arts majeurs » comme, par exemple,  la peinture, domaine dans lequel  il aurait aimé être reconnu (déjà par  lui-même), et il réussissait dans des arts qu'il considérait comme mineurs et qu’il a abordés un peu à la légère, en méprisant l’inculture de ses fans.  Je crois qu’il se reprochait au fond d’être le roi des fourmis.
Ses emprunts littéraires, comme ses emprunts musicaux, qui  ont servi de matière première à l’écriture de certains de ces tubes  et pour lesquels les gens l’ont énormément encensé, n'ont pas dû l’aider à se regarder dans une glace. Il connaissait le dicton  : "Dis moi par qui tu es aimé et je te dirai qui tu es ! ".
Et pour lui, être reconnu par des gens qui ne démasquaient pas ses secrets de fabrication, ne l’aidait pas à avoir une haute opinion de ses flatteurs, ni de lui-même. D’où sa descente progressive aux enfers.
Moi  qui ne suit que très moyennement cultivé, je me demande toujours, lorsque j’entends une très jolie chanson de lui, si elle est vraiment originale ou si, encore une fois, il a été plus fort que moi pour dénicher une source qui m’est inconnue !
Mais en dehors de mes conclusions tout à fait personnelles, voici quelques témoignages musicaux objectifs.


En 1964, il réalisé un disque tout à fait original et très différent de l’ensemble de ses albums précédents. Certains se demandent même d’où vient cette inspiration subite.
D’après son « ami » Guy Béart, bien avant que Gainsbourg ne le traite de "blaireau", quand ce dernier  se défendait de participer à un art mineur, en écrivant des chansons …  



« Gainsbourg aurait pris des musiques d’Olatunji et les aurait copiées et enregistrées sous la direction d’Alain Goraguer, note pour note, en écrivant son texte français, et il les aurait signées, y compris la musique qui n’est pas de lui ! » (extrait de son livre « Je Chante ! » n° 24, p43)

Mais qui est Batatunde Olatunji ? Et surtout qui le connaît  ?


Revenons en 1960. Batatunde Olatunji  est un percussionniste et activiste Nigérian. Il enregistre aux USA l’un des premiers albums de World music produit dans ce pays :  «Drums of passion » Le succès est immédiat et colossal : 5 millions d’albums vendus !
De retour d’un séjour aux  Etats-Unis, Guy Béart rapporte ce disque dans ses bagages et contribue à le faire connaître dans le milieu de la production française.
Akiwowo (Chanson du cheminot)  est la première plage de cet album. Elle sera repise sous le nom de « New-York USA » par Serge gainsbourg. Olantunji, dont le nom n’est mentionné nulle part sur ce disque, attaquera Gainsgbourg en justice et, pour une fois, le procès sera perdu par le plagiaire.
Je vous laisse écouter les 2 versions …



(Les gagnants de la semaine dernière sont donc : Brigitte G (comme le point) et Jean Yves L. )

 
Si Gainsbourg a eu l’honnêteté de signer Chopin pour  "Jane B" et "Lemond Incest" et Brahms pour "Baby alone in Babylone", il a parfois signé des morceaux et touché des droits d’auteurs en pillant de célèbres compositeurs trop morts pour se défendre !!



C'est un jour en entendant ce morceau ci-dessous, que le doute s'est instauré chez moi ...






Je n’étais pas le seul à l’avoir démasqué. 
Voici, entre autre, car depuis en faisant une recherche sur Google avec comme mot clé "Gainsbourg plagiaire", j'en ai trouvé un grand nombre, un lien édifiant :

2 commentaires:

  1. Monsieur,

    Moi je dirais tout simplement que Gainsbourg était un plagiaire de génie.
    Et tout de même, ses créations personnelles ne sont pas en reste...

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  2. Je pense que l'analyse psychologique n'est pas mauvaise. Une chose m'avait frappé lors de la fameuse table ronde de janvier 1969 entre Jacques Brel, Georges Brassens et Léo Ferré: c'est le mépris ABYSSAL pour de Gainsbourg à qui ils déniaient manifestement tout talent créateur. Il y avait beaucoup de choses que je trouvais épatantes, comme Le Poinçonneur des Lilas, jusqu'à ce que... mais passons.

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